samedi 6 octobre 2007

Dabola, Dabola...

Voilà un mois passé à Dabola, entre missions sur le terrain, visite des alentours de la ville, montage et suivi de projets, et le mois de ramadan... Pas beaucoup de temps pour m'occuper du blog... Mais voilà un petit message avec quelques photos...

Comme beaucoup de pays d'Afrique de l'Ouest, la Guinée a été touchée par les inondations cette année. Ainsi, certains jardins maraîchers ont été inondés, anéantissant les efforts des femmes qui ont du reprendre les travaux de semis.
Pendant les week-ends précédents, j'ai fait quelques petites ballades aux alentours de Dabola, dont une près du barrage (avec les chutes) et une autre dans les collines permettant de voir la ville d'en haut. Je suis toujours à l'affut de quelques oiseaux et autres animaux, mais j'ai moins de temps pour les prendre en photos...
Le reste du temps est consacré à la rédaction de rapports, la préparation d'ateliers, le montage de projets sur le SIDA, et des missions de terrain. Un des projets de Concern Universal consiste en l'appui à des associations de jeunes et de femmes pour qu'ils se structurent et apprennent à travailler ensemble, afin pour eux de générer des revenus. C'est le cas des jeunes charretiers de Dabola, et d'une autre association à Dogomet, à 50 kms de Dabola.
Les soirs, je vais souvent dans une famille, ce qui me permet d'apprendre un peu le malinké, et de goûter à différents plats introuvables en restaurant... principalement à base de riz, avec différentes sauces (avec des feuilles de patates, de manioc, de l'huile rouge, de la pâte d'arachide, etc).
Sur la route entre Dabola et Conakry, on trouve des champs d'ananas, fruits qu'on ne trouve pas à Dabola, et qu'il convient donc d'acheter en route...
Sinon, le climat sécuritaire est plutôt mitigé en Guinée, un compte rendu du Conseil des ministres étant diffusé chaque semaine sur la Télévision nationale. L'inflation est toujours présente, ce qui peut causer des soulèvements. Le manque d'eau et d'électricité dans le pays est un problème latent, qui freine l'économie, et crée des tensions. Des quartiers de la capitale Conakry voient ainsi souvent se soulever les populations. Lors de la fête de l'indépendance du 02 octobre (depuis 1958, avec le non à De Gaulle, un des premiers pays africains à devenir indépendant), certains journalistes indépendants ont été roués de coups et exclus par des bérets rouges du Bataillon Autonome de la Sécurité Présidentielle.

Bientôt la korité : la grande fête célébrant la fin du ramadan, qui devrait coïncider avec la demi-finale de rugby France-Angleterre... Là, on devrait beaucoup manger, danser et festoyer...

Voili, voilou... A bientôt pour de nouvelles news from Guinea !