vendredi 9 janvier 2009

Meilleurs Voeux 2009 !

Chose promise, chose due...

Voici donc un nouveau message blog, qui commencera tout d'abord par vous souhaiter à toutes et à tous une excellente année 2009 ! Qu'elle soit faite de joie et de bonheur, et surtout de paix...

Commençons là où nous nous étions arrêtés la dernière fois : la mission en Guinée Forestière avec Mathieu, VP en poste à l'Agence Française de Développement sur un projet de Pisci-riziculture, et non de Rizi-pisciculture. En gros c'est le poisson AVANT le riz, et non APRES...

Donc, après avoir déposé une proposition de projet complète à la Délégation de la Commission Européenne en Guinée pour un projet d'hygiène et d'assainissement intitulé 'SALUBRE' (il porte bien son nom non ? Salubrité et Assainissement dans deux Localités UrBaines de la REgion forestière...), j'ai effectué une visite d'échange très intéressante sur le projet PPGF de Mathieu. La note succincte de présentation ainsi que la proposition complète de SALUBRE sont pour l'instant sur les rails. On croise les doigts pour l'approbation définitive de cette proposition par la Commission Européenne !

Voici donc le principe de la pisci-riziculture : Brièvement, le PPGF donne la possibilité à des propriétaires de bas-fonds familial, utilisés au départ pour la culture du riz (peu productif) d’aménager leur site avec des barrages en terre afin de former deux bassins contigus. L’un d’eux est petit pour les alevins, l’autre est grand pour la croissance de 4 types de poissons promus par le projet (Tilapia nilotica, hétérodys, silure, et hemicromis fasciatus). Chaque poisson présente des caractéristiques permettant une croissance optimale de chaque variété. Tandis que les hétérodys, carnassiers, mangent l’ensemble des alevins qui pourraient se trouver dans le grand bassin afin de permettre aux poissons destinés à la vente d’avoir le plus de nourriture possible, les autres poissons broutent les micro-algues du bassin. Les bassins sont équipés de moines pour la vidange, lorsque le pisciculteur souhaite pécher son poisson et récolter son riz. 





Du riz est également semé dans le grand bassin grâce au système de moine (qui permet de réguler la profondeur du bassin). Grâce à l’inondation du bassin, le riz n’est pas attaqué par les maladies et produit mieux. Les poissons se nourrissent de micro-algues et n’attaquent pas le riz. Quand les poissons ont pris suffisamment de poids (environ 1 an), le bassin est vidé complètement grâce au moine afin de faciliter la pêche et de pécher l’intégralité des poissons, soit en moyenne 60 kilos par étang, vendu 15 000 GNF / kilo (env. 2 €). Des mâles et des femelles sont conservés pour la reproduction. Un canal de contournement peut être réalisé afin d’une part d’éviter la destruction des digues, et d’autre part d’éviter que des poissons étrangers n’accèdent au bassin (toujours dans le but d’augmenter le poids des poissons).

Voilà, le principe est simple et efficace... Et j'en ai profité pour faire deux-trois photos de martin-chasseurs qui pêchent (avec un gros poisson dans le bec) :

La mission à N'zérékoré, ville située en Guinée Forestière, m'a permis de voir rapidement sa mosquée, et la Forêt Sacrée, conservée aux abords de la ville.

Ainsi que des couturières mobiles... et des tisserands


Aussi, la route a été jalonnée d'embuche : en tout 12 heures pour y aller ! Mais comme elle est en train d'être refaite progressivement. Cette Région est assez impressionnante avec sa forêt tropicale (comme dans une jungle presque), mais malheureusement des industriels peu scrupuleux n'hésitent pas à la ravager progressivement...

Retour ensuite à Dabola, avec la célébration des 50 ans d'indépendance de la Guinée. Une fête peu suivie par la population, et mal organisée à Conakry (les Présidents invités n'ayant pas où s'asseoir...).



Un petit pique-nique entre amis à Dabola sous le Mont Sincery... et une ballade où on voit comment faire de la pâte d'arachide avec une corne de vache !


Et une méthode pour fabriquer des bonbons locaux... les enfants sont contents !

Une petite virée pour voir des oiseaux : 3 touracos ! et des carrières de sable...

et des merles métalliques à longue queue...

Puis, après une séance de sensibilisation dans une station essence de Dabola sur la sécurité routière (les taxi motos roulent souvent sans permis et de manière anarchique)...

Et une sur le VIH-SIDA à Dogomet, ville proche de Dabola...

Je me rends à Conakry pour une réunion thématique sur le montage de projet avec les Volontaires du Progrès.

On termine le week-end par une petite virée aux belles chutes de la Soumba, avec Valérie, Julie, Djénabou (ma femme) et Nenen Boobo (une amie qui a joué en tant qu'actrice principale dans Immatriculation Temporaire et Matin Bonheur de Gaëté Fofana).

les fourmis de la Soumba...

les chutes... avec un petit canard sauvage




et la route pour y aller... Remarquez le camion de charbon chargé à bloc sur la route...

J'y retournerais par la suite malgré moi par deux fois... Un endroit agréable... Et retour ensuite à Dabola avant les congés de Décembre qui nécessitent un nouveau message...

La suite au prochain numéro donc...